Galeriste,
portrait d’un intermédiaire du marché de l’art
Ziqi PENG
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SOMMAIRE
Introduction................................................................................................. 2
1. Qui sont les galeristes : identité, bref historique et figures
emblématiques..................................................................................... 2
1.1 Ouvrir une galerie d’art est d’abord affaire de passion
1.2 Tout commence au XIXe siècle …
2. La vocation du galeriste....................................................................... 5
2.1 Galeriste, un chef d’entreprise difficile à cerner
2.2 Vers une ouverture pluridisciplinaire
3. Evaluation des galeries en France - Etude sur Les galeries d'art
contemporain en France en 2012. du Ministère de la Culture et de la Communication
..................................................................................................................... 8
3.1 Répartition Géographique
3.2 L’importance de l’ ancienneté
3.3 Ouverture à l’international
3.4 promotion des artistes
3.5 Emploi
3.6 collectionneurs
Conclusion.................................................................................................. 11
Adresses utiles........................................................................................... 12
Bibliographie.............................................................................................. 13
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Introduction
Etre galeriste, c’est se situer“à l’intersection de l’artistique et du marchand”
[MOUREAU, SAGOT-DUVAUROUX, 2010]. Le travail d’un galeriste consiste
essentiellement à exposer des oeuvres des artistes et assurer la vente. Même si c’est
un métier qui ne nécessite légalement aucun diplôme, le sens critique artistique pour
découvrir les nouveaux talents et le charisme pour influencer la décision auprès des
collectionneurs sont primordiaux. Par ailleurs, à l’heure actuelle, La multiplication des
textes en fait un métier de plus en plus complexe, et le galeriste peut difficilement
s’afranchir d’un minimum de connaissances en comptabilité, en droit des affaires ou en
propriété littéraire et artistique.
Les galeristes représentent un ensemble d’acteur noyau du premier marché de
l’art1, quand sont-ils apparus ? Possèdent-ils tous la même vocation et le même
modèle économique ? A quel niveau se situe la professionalisation des galeristes
aujourd’hui ? Les galeries d’art d’aujourd’hui sont-elles dépendantes de
l’industrialisation ?
1. Qui sont les galeristes : identité, bref historique et figures
emblématiques
1.1 Ouvrir une galerie d’art est d’abord affaire de passion
« Ouvrir une galerie d’art est d’abord affaire de passion. Son objectif principal qui
est de faire connaître et aimer les oeuvres d’art. » [MARSAN, 2010] Le galeriste est
donc un passionné de l'art sous toutes ses formes. Il doit jouer son rôle de chasseur de
talent, accompagner les artistes dans leurs créations, savoir défendre leurs travaux,
faire la promotion de l'art, établir un réseau d’artistes et un réseau de collectionneurs
pour assurer la bonne conduite de promotion de l’art. Et pour ce faire, il choisit des
artistes, sélectionne des oeuvres à présenter, organise des expositions dans sa galerie
voir hors les murs2, prépare des vernissages, crée des catalogues, assure les relations
avec la clientèle et vend les oeuvres. Il présente les artistes dans des foires d'art
françaises et internationales, et éventuellement, propose des ventes d’oeuves en ligne
en collaboration avec des des sites web spécialisés en commercialisation des oeuvres
d’art.
De plus, La galerie d’art est avant tout une entreprise. Le galeriste est un chef
d’entreprise un peu particulier car les « produits » qu’il vend sont les fruits d’une
création artistique. Cela dit, le galeriste doit avoir des comptétence en gestion et le
sens du contrat. Il doit élaborer la stratégie d'intéressement de la clientèle selon
l'artiste et son travail qu'il présente afin de pouvoir évaluer, fixer et même faire évoluer
1 Définition du premier marché de l’art dans le rapport du Ministère de la Culture et de la Communication Les
galeries d'art contemporain en France en 2012. « Le premier marché de l’art, c’est-à-dire intervenant dans le
négoce d’oeuvres d’artistes en activité. On parle alors d’oeuvres et de galeries d’art contemporain. »
2 par exemple, le modèle « friendly galleries (galeries amies) » de Léo Castelli ou encore le modèle du collectif
Art Saint-Germain-des-Prés. Je les évoquerai dans les chapitres suivants
3
le prix de vente.
Bref, le galeriste doit avoir à la fois des excellentes qualités artistiques, culturelles,
relationnelles et commerciales.
1.2 Tout commence au XIXe siècle …
Au XIXe siècle, le commerce de l’Art se développe et remplace peu à peu les
grands mécènes. Vers le milieu du XIXe siècle, les marchands d’art ne vendaient que
les artistes académiques. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, les visites d’ateliers
s’organisent et de nouvelles relations vont se nouer entre marchands d’art et artistes
et ainsi une grande dynamique va se créer. Les marchands d’art apprennent à parier
sur les artistes, à prendre des risques comme les collectionneurs. Les marchands d’art
exposent les oeuvres dans leurs galeries de promotions. Ainsi naît la notion
d’exposition et de visibilité.
D’un côté les galeristes vont suivre les artistes sur le long terme, de l’autre côté ils
assurent la promotion auprès des collectionneurs. Ambroise VOLLARD, Daniel-Henry
KAHNWEILER, ont été les pionniers. Le premier ouvre sa galerie à Paris en 1893, il
fréquente et expose notamment Renoir, Gauguin, Cézanne, Matisse. Picasso expose
chez lui en 1901 pour la première fois. Quant à la galerie Daniel-Henry KAHNWEILER,
elle présente souvent Braque, Picasso, Léger.
Au cours du XXe siècle, les galeries vont s’internationaliser, ceci en marge du
progrès industriel. Léo CASTELLI apparaît dans la seconde moitié du XXe siècle en
affirmant qu’il est « un galeriste et non pas un marchand d’art » [COHEN-SOLAL, 2009]
et contribue à la révolution du fonctionnement des galeries d’art.
Il est né à Trieste, émigre en France dans les années 1930 et s’exile à NewYork
pendant la 2ème guerre mondiale. Il fonde sa 1ère galerie d’art contemporain en 1957.
Selon R. MOULIN, Léo CASTELLI a compris, comme Warhol, le parti à tirer des réseaux
de communication. Au cours des années 1960, il a joué le rôle de leader pour d’autres
galeries, a participé directement à la fabrication d’artistes reconnus, a lancé les artistes
du Pop’Art, ceux de l’art conceptuel, du minimalisme. Les artistes-stars qu’il a défendus
sont Robert Rauschenberg, Jospers Johns, Andy Warhol, Roy Lichtenstein...
Léo CASTELLI est le permier galeriste-marchand qui a cette intuition. Il a
l’information avant tout le monde et il fait circuler ces informations [CAUQUELIN,
2009]. Fin connaisseur de l’histoire de l’art, il parle 6 langues. Il se tient facilement
informé des actualités dans le monde de l’art en Amérique du Nord et en Europe. Et il
est toujours à l’écoute des artites, des critiques et des marchands. Il a entretenu des
liens très forts avec des musées américains et européens et des collectionneurs
nord-américains. Vis-à-vis d’autres galeristes, au lieu de faire de la concurrence, il joue
sur la bonne entente en constituant un réseau de « friendly galleries » en Europe qui
vont présenter les artistes américains. Autrement dit, des galeries relais européennes
joue le rôle de promotion de l’art américain et d’espace de vente, mais tout passe par
la galerie mère. En l’occurence, en 1964, Rauschenberg a remporté le lion d’or à
Venise, suivi par une tournée d’expositions en Europe. Ce fait a marqué la propulsion
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de la galerie Léo CASTELLI qu’il nomme aussi « club ». Dans les années 1970, 70%
des ventes que la galerie mère réalise sont effectuées par d’autres galeries, dont la
moitié en Europe [CAUQUELIN, 2009].
En conséquence, Léo CASTELLI possède 3 types de réseaux tels que le réseau
mondain, le réseau médiatique et le réseau économique. Il fonde ainsi un système, un
modèle, une référence dans le monde des galeries. Ce n’est pas un hasard si à partir
de la seconde moitié du XXe siècle dans le monde, la domination de l’art moderne
européen est détrôné par l’art américain.
Aujourd’hui, le processus de mondialisation, la performance des moyens de
transports, l’expansion d’Internet et la floraison des grandes foires internationales d’art
poussent des galeries à suivre le phénomène de succursales. Car, « contrairement aux
galeries associées dans plusieurs pays, la succursale permet au galeriste de garder
l’entière mainmise sur les oeuvres de ses artistes. 3 » Prenons deux galeristes
françaises comme exemple : Daniel Templon à Bruxelles4 et Emmanuel Perrotin à New
York et Hong Kong5. Outre les grandes galeries internationales confirmées, le métier
du galeriste et la pratique des succursales sont devenus de plus en plus complexes et
très difficile à avoir la reconnaissance. Comme soulevé par Marc Spiegler6 « Un
galeriste comme Larry Gogosian – dont les programmes dépendent moins d’une
personnalité unique que de leur capacité financières et de leurs fichiers d’oeuvres et
de collectionneurs – puisse réussir, ne fait aucun doute. Mais les autres risquent de
s’apercevoir trop tardivement qu’au lieu d’étendre géographiquement leur pouvoir, ils
ont purement et simplement dilué et dilapidé les qualités individuelles qui leur avaient
permis au départ de se faire un nom »7.
3 MARSAN, Marie-Claire. La galerie d’art. Trézélan : Filigranes Editions, 2010. p.18
4 http://www.danieltemplon.com
5 https://www.perrotin.com/
6 directeur de la foire Art Basel – premières foire d’art contemporain du monde - depuis 2007
7 interview de Sam KELLER par Marc SPIEGLER, Journal des Arts, n°231, mars 2006. Cité dans La galerie
d’art.
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2. La vocation du galeriste
2.1 Galeriste, un chef d’entreprise difficile à cerner
Malgré la mondialisation et l’émergence économique et culturelle des pays du tiers
monde, les principales galeries restent aujourd’hui européennes et nord-américaines.
Plus précisément, les Etats-Unis, l’Angleterre, l’Allemagne, le Suisse et la France
partagent les galeries les plus puissantes [MOUREAU, SAGOT-DUVAUROUX, 2010].
Dans ce monde des galeries, le degré de prises de risque chez les galeristes est
très varié.
→ Certaines louent simplement des espaces et n’effectuent aucune prise de risque.8
→ D’autres ne sont que des points de vente pour des artistes dont les oeuvres
s’échangent dans de nombreux autres lieux, elles ne font pas de réels efforts de
promotion. Prenons l’exemple de Opera gallery9, cette « chaîne » est implantée sur
trois continents et se labélise ainsi « Le premier réseau de galerie d’art du monde ».
Dans chaque galerie sous ce label (ou une sorte de galerie franchisée), on ne voit pas
vraiment des oeuvres exposées, mais plusieurs catalogues d’une épaisseur
remarquable contenant les oeuvres qu’elle met à la disposition du public. Par ailleurs,
ces catalogues sont à la vente au tarif d’un catalogue d’exposition dans un musée
national. On voit clairement la marque de l’industrialisation dans ces galeries
franchisées. Cependant, face à des boutiques purement industrielles et commerciales
mais proposant une touche artistique telle que Yellow Corner (avec son concept de la
photo pour tous), les galeries d’art « industrialisées » défendent tout de même la
notion de l'unicité de l'art. Par ailleurs, le public visé – le grand public pour le premier,
le collectionneur d’art pour le deuxième – distingue aussi la légitimité du statut,
quelque soit un enseigne commercial ou une galerie d’art.
→ D’autres encore se concentrent sur une activité de négoce et interviennent sur le
second marché, c’est-à-dire sur le marché de la revente d’oeuvres d’artistes ayant déjà
acquis une certaine notoriété. Ce métier ne nécessite pas nécessairement de tenir
boutique. On parle alors de courtiers. Ces marchands sont généralement spécialisés
sur une période particulières ( pop art, art impressionnisme, ou même spécialisé sur
certains artistes...) et tirent leur compétitivité de la connaissance précise qu’ils ont de
leur segment de marché. Il s’approvisionnent soit directement auprès de
collectionneurs, soit en ventes aux enchères, plus rarement auprès des artistes, et se
rémunèrent soit sous forme de plus value, soit en prenant en dépôt des oeuvres et en
récupérant un pourcentage. Le nombre de galeristes français pratiquants le seconde
marché reste minoritaire10. Souvant, les galeristes français développent en parallèle
une activité de courtage qui ne veulent pas avouer.
→ D’autres galeries enfin, héritières des premiers grands marchands, assurent la
découverte et la promotion d’artistes contemporains. C’est le segment noble du métier,
8 Exemple : ESPACE 5Bis dans le 3e arrondissement de Paris. http://www.espace5bis.com/
9 http://www.operagallery.com
10 Les galeries qui interviennent sur le second marché sont généralement les plus anciennes. 26% des galeries
françaises créées avant 1980 font du courtage contre seulement 8,4% pour celles créées après 1990.
[BENHAMOU, MOUREAU, SAGOT-DUVAUROUX, 2001]
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les marchands « entrepreneurs » [MOULIN, 1992]. Ils revendiquent une fonction
artistique qui s’apparente à celle d’un éditeur. Mais tandis que les premiers marchands
salariaient souvent leurs artistes, les évolutions du marché11 rendent cette pratique
beaucoup moins fréquente. Aujourd’hui, les liens entre les galeries et les artistes
reposent le plus souvent sur des contrats d’exclusivité plus ou moins limités. Il peut
s’agir soit d’exclusivité sur les ventes d’un artiste pendant la période encadrant une
exposition, soit de contrats de première vue où l’artiste s’engage à montrer ses
oeuvres en priorité à son galeriste, soit d’une exclusivité géographique sur une région,
un pays ou un groupe de pays. Ces contrats présentent généralement un caractère
informel, fondé sur la confiance12. Les marchands se rémunèrent le plus souvent en
prenant un pourcentage sur les ventes, en moyenne 50%. Souvent, sur la base du
« prix d’artiste », le galeriste double ce prix ainsi devenu « prix de vente ». Des fois,
10% supplémentaire sur le prix de vente vont être ajoutés pour affronter d’éventuelles
négociations sur la vente. Par ailleurs, le pourcentage peut varier selon le degré de
notoriété de l’artiste et le travail effectué par la galerie (s’il s’agit d’une production, si la
galerie prend en charge de l’édition du catalogue, ou encore si la galerie fait un grand
effort de communication, etc.).
2.2 Vers une ouverture pluridisciplinaire
Une galerie est avant tout une entreprise, et le galeriste un chef d’entreprise qui a
besoin de moyens, de financements. « L’art et l’entreprise ont beaucoup plus en
commun qu’on ne le croit. L’art est déjà en lui-même une entreprise. 13»
Le monde de l’art contemporain a généré un marché mondial d’une grande puissance
économique, doublé d’un pouvoir symbolique fort. Dans ce contexte, le travail des
galeriestes représente un enjeu considérable. Ce sont eux qui créent le marché14.
(Dans le chapitre suivant, je vais évoquer le chiffre d’affaires annuel des galeries en
France car l’économie est un sujet inévitable à ce propos.)
"Au-delà du commerce des oeuvres, le galeriste prend en charge les coûts liés à la
production d’oeuvres par ses artistes. Cela représente des sommes tellement
importantes qu’il doit parfois nouer des partenariats de coproduction, notamment
lorsqu’il s’agit de réaliser les installations complexes ou des oeuvres monumentales à
des événements précis telle que la Fiac.15" déclare Samy Abraham, jeune galeriste à
Belleville.
11 Augmentation du prix des oeuvres, coût élevé des participations aux foires internationales, participation à la
production, développement des ventes publiques d’art contemporain
12 Célèbre anecdote : Perrotin expose Damien Hirst au début de sa carrière de galeriste, Hirst n’était pas connu sur
le térritoire français à cette époque. Le contrat d’exclusivité entre Perrotin et Hirst était informel. A la suite du
succès de cette exposition, Hirst a vite tourné le dos et signé dans une autre galerie.
13 ZURCHER Bernard, Une galerie à New York... ou les conditions du marché de l'art contemporain en France,
Le journal de l'école de Paris du management, 2012/3 N° 95
14 Les intermédiaires marchands du marché de l’art sont les galeries et les maison de vente. Selon
SAGOT-DUVAUROUX, la part des enchères pour l’art contemporain ne correspond qu’à environ 30 % du marché
au niveau international. Ainsi dire, les enchères « n’endossent qu’un second rôle, le premier est réservé aux
galeries ».
15 Rencontre avec le galeriste Samy Abraham pendant la deuxième partie du cours « Les métiers de la culture »,
menée par Florence Marqueyrol, le 29 janvier 2014
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Par ailleurs, Outre l’itinéraire classique de développer des éléments promotionnels
et une stratégie de communication pour atteindre une visibilité internationale, via
notamment la participation à des salons et à des foires, les galeries s'attachent de plus
en plus aujourd’hui à la mise en oeuvre de nouveaux schémas. Car le marché de l'art
actuel est dominé par des machines de marketing que sont les maisons de vente et les
musées / centres d’art publics qui accentuent de plus en plus l’importance du
marketing dans la gestion de l’institution. Cela pousse depuis quelques années les
galeries à la recherche de la pluridisciplinalité.
Cette pluridisciplinalité adopte plusieurs formes :
→ Certaines galeries se spécialisent sur des micro-marchés. La spécialisation sur une
comptétence spécifique favorise la reconnaissance si l’expertise est mise au service de
la sélection des oeuvres proposées. Certaines de ces galeries spécialisées proposent
des rencontres et des événements à vocation pédagogique autour du segment qu’elles
représentent. Souvent, ces expériences font réagir le public et cherchent à créer une
identité et une intimité entre le public et les oeuvres. On vient aussi dans une galerie
pour les choix du galeriste.
Par exemple, la galerie Lipao-Huang à Saint-Germain-des-Près (où j’ai travaillé
pendant presque deux ans) est spécialisé en art contemprain chinois et d’Asie. Nous
organisions de nombreuses conférences parallèlement à l’exposition, sur un sujet
précis en rapport avec l’Asie. Des ateliers des pratiques des arts asiatiques furent aussi
proposé. Certains concerts de musique asiatique eurent lieu au sein de la galerie.
Autrement dit, en dépassant l’absence de référents du public, ces initiations proches
de la pédagogie créent une curiosité, une incitation de connaissance chez le public
envers les oeuvres.
Le galeriste, Serge Lipao16, une personnalité dans le monde de l’édition des livres
d’art avant de devenir galeriste, attirait du public et des collectionneurs grâce à son
réseau relationnel et à sa réputation de fin connaisseur en art et en culture. Les
amateurs venaient aussi pour découvrir son goût esthétique.
→ D’autres galeries développent des activités alliées : la maison d’édition de Yvon
Lambert, le magazine d’art spécialisé en photographie « Polka » de Polka galerie, etc.
Ces activités sont à la quête de toucher un public plus large afin d’avoir une plus
grande diffusion et reconnaissance du nom du galeriste ou/et de la galerie